Mobilisation pour la Syrie
Les tremblements de terre qui ont touché la Turquie et la Syrie ont, selon les dernières estimations, provoqué le décès de plus de 45 000 personnes et blessé des dizaines de milliers d’autres. Plus d’une quinzaine de jours après les séismes qui ont semé la destruction en Turquie et en Syrie, l’espoir de retrouver des survivants est mince. Il y a pourtant parfois des miracles. La Turquie reçoit beaucoup d’aides tandis que dans le nord-ouest, sur le territoire syrien, les secouristes locaux ont été livrés à eux-mêmes durant plusieurs jours. Les Nations Unies ont débloqué plus de 23 millions d’euros d’aide au début de la catastrophe pour ce pays déchiré par la guerre mais les associations et Ongs s’organisent aussi. C’est dans cette dynamique internationale que les bénévoles d’Adab se mobilisent pour apporter leur contribution. Rencontre avec notre partenaire pour cette action le Docteur Abdallah Hassen, président d’ SOS Syrie.
Quelle est la situation en Syrie après les séismes ?
Le nord de la Syrie est coupé du monde, sauf de la Turquie. La principale aide pour les Syriens, c’est la Turquie. Ils ont déjà beaucoup de travail. Ils ont ralenti les aides. Ils sont occupés de leur côté mais continue vraiment à accompagner les Syriens du nord. Dans le nord, s’ajoutent à ceux qui ont connu la guerre, ceux qui ont subi les tremblements. Quelques jours avant le tremblement de terre, il y avait la neige. Le principal, c’est de reloger. Les aides internationales de la Syrie ne sont pas à la hauteur. Les convois d’Sos Syrie prennent trois semaines pour arriver. Leur 8e est déjà en route. Nous ne trouvons plus de tentes à acheter. Ce sont des abris de fortune. Nous n’arrivons pas à acheter du bois. Je vis les détails avec nos équipes sur place.
Comment travaillez-vous avec d’autres associations ?
Le point fort pour nous, c’est d’avoir notre équipe sur place. Il m’arrive d’aller les retrouver. Nous n’avons pas d’associations intermédiaires. En dix ans environ, nous avons constitué un réseau de donateurs. Adab a l’expérience avec les containers. Nous avions besoin d’un appui logistique. Les associations partenaires viennent compléter nos besoins. Il ne faut pas que les containers soient retardés par des questions de sécurité de l’adaptation des containers.
Sos Syrie travaille depuis dix ans, c’est-à-dire ?
L’association existe depuis le début de la guerre. Je suis urgentiste. J’ai travaillé avec Raphael Pitti, grand médecin qui a formé beaucoup d’entre nous. J’ai formé à mon tour les médecins au nord de la Syrie. En restant en France, je peux mieux aider pour chercher les fonds etc. Mon rôle sera ici plus important. Vous pouvez retrouver mon histoire dans le livre de Raphael Pitti. J’étais réfugié étant enfant donc je connais très bien les situations sur place. Maintenant c’est mon rôle d’aider également. C’est mon pays d’origine et c’est l’humanité. Sur place, nous avons un camp de réfugiés et une école etc.
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