Rencontre avec Daniel Fournier, intervenant
Le 11 mars 2023, les ateliers à la maison de la Tunisie ont eu lieu, comme c’est le cas une fois par mois. Les différents coachs ont présenté leur sujet face aux étudiants. C’est l’occasion d’apprendre de nouvelles choses dans des mises en situation spécifiques ! Les étudiants en ressortent toujours avec une ouverture d’esprit plus grande et une meilleure compréhension du monde du travail.
Pouvez-vous vous présenter ?
Daniel Fournier 43 ans, j’ai été sensibilisé très jeune à l’importance de l’état d’esprit pour la réussite d’une personne grâce à l’escrime que j’ai débuté à 11 ans. Je l’ai pratiqué de manière intensive en compétition en passant par du sport étude et avec à la clé des titres au niveau national. Les sujets liés à la compréhension de soi et des autres ne m’ont jamais quitté depuis cette époque, j’ai continué à me former et je continue toujours à le faire aujourd’hui. Je suis d’ailleurs depuis peu praticien BMO niveau 2 en neurosciences et sciences cognitives et je démarre en ce moment la formation pour devenir maître praticien en neurosciences et sciences cognitives. D’un point de vue professionnel, j’ai réalisé pendant plus de 10 ans des missions de consulting pour le groupe Capgemini. C’est au cours de cette période que j’ai vraiment pris conscience à quel point il y a de nombreux cas où des actions simples peuvent avoir un impact positif très important pour la réussite des personnes et les projets des entreprises ! Suite à ces constats et par volonté de transmettre mes connaissances et outils, j’ai quitté le salariat. J’ai aujourd’hui une activité double : d’une part, je réalise des accompagnements individuels auprès de personnes qui veulent améliorer leur bien être professionnel et progresser dans leur carrière et d’autre part je réalise des formations en entreprise sur des sujets tels que la gestion du stress et des émotions, la communication interpersonnelle ou la gestion du temps et des priorités.
Pourquoi avez-vous décidé d’intervenir auprès des étudiants ?
J’ai tout d’abord rencontré les membres d’ADAB et j’ai été très touché par leur engagement. J’y ai vu une vraie volonté d’agir avec de belles valeurs que ce soit dans les actions auprès des étudiants mais aussi sur les autres domaines dont l’humanitaire. Je me suis reconnu dans leurs valeurs, je respecte beaucoup leurs actions et je me sens privilégié de pouvoir apporter ma pierre à l’édifice.
Concernant les étudiants, je le répète souvent mais j’aurai aimé avoir la chance plus jeune de profiter d’ateliers, comme ADAB leur propose, cela m’aurait fait gagner beaucoup de temps personnellement et professionnellement. C’est un beau cadeau qui leur est fait et il est plutôt agréable d’être chargé de leur d’apporter ce cadeau.
Par ailleurs, les étudiants sont aussi dans une situation particulière, ils doivent gérer plus de choses que la majorité des autres étudiants avec l’adaptation aux différences de cultures, la barrière de la langue, l’administratif… Cette situation est plus complexe pour eux, elle peut mettre à mal leur confiance en soi et les déstabiliser au point de les faire échouer mais c’est aussi une opportunité. Ils vont acquérir une expérience précieuse qui pourra leur servir dans le futur en leur faisant prendre en maturité rapidement. C’est motivant d’animer des ateliers qui leur apportent des outils pour les aider à surmonter cette période et la transformer en réussites présentes et futures.
Sur quoi portait l’un de vos derniers ateliers ? Quelles sont vos observations vis-à-vis d’eux ?
Le dernier atelier que j’ai animé était sur la gestion des émotions. C’est un sujet sur lequel y a souvent des à priori négatifs. Les émotions sont en souvent vues comme limitantes, gênantes voir bloquantes alors qu’elles peuvent être d’une très grande aide lorsqu’on sait les gérer pour améliorer sa gestion des situations, être plus efficace ou encore améliorer de manière importante la qualité de sa communication. Le but de cet atelier était donc de leur donner les bases pour les aider à transformer leurs émotions en alliés.
En termes d’observations, sur cet atelier comme sur les autres, je retrouve les mêmes types de réactions que je peux voir lorsque je travaille avec des personnes qui sont déjà dans le monde du travail mais en plus extrêmes sur certains points car ils manquent d’expériences.
Par exemple, ils donnent bien plus de valeur à la complexité qu’à la simplicité. C’est normal, des notions de plus en plus complexes leur sont présentées dans leurs études et on leur explique que plus ils auront des études poussées et plus leur rémunération sera élevée. Globalement, la technologie et plus généralement le monde a tendance à se complexifier…
Or le but des ateliers que j’anime est justement de leur donner des outils simples et efficaces… Le résultat est qu’ils ont parfois plus de mal à prendre conscience de l’importance et de l’impact profond de ce qui leur est transmis. Cela demande de prendre du temps pour les aider à passer ce cap le mieux possible.
Sur quoi d’autres les étudiants doivent-ils encore travailler ?
Il y a bien entendu de nombreux sujets, mais je pense que celui de l’ouverture d’esprit à d’autres domaines est important. Dans la majorité des cas, l’intensité des études les poussent à rester dans le même sujet avec les cours, les exercices à rendre, les révisions, les projets, les examens… Cela tourne tellement autour des études qu’ils ont parfois du mal à sortir de ce contexte. Lorsqu’ils vont recevoir une information, ils vont donc souvent regarder son intérêt uniquement sous le regard des études. Cela peut leur faire perdre la vision de ce qui existe autour des études ou après les études.
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